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Les risques majeurs
en Hautes-Pyrénées

Inondations

Une inondation est un débordement lent ou rapide d’un cours d’eau hors de son lit mineur à la suite d'une crue.
Les eaux occupent alors le lit majeur du cours d'eau.

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Dans les secteurs de plaine comme celle de l'Adour, de l'Echez ou de l'Arros ...les crues sont dites lentes car les montées d'eau, du fait de l'étalement, sont progressives et généralement accompagnées de vitesses d'écoulement faibles.

Dans ces secteurs des Hautes-Pyrénées, le paramètre prépondérant est la hauteur d'eau (H) plutôt que sa vitesse (V). Les zones urbanisées où les risques sont les plus élevés, sont celles où les hauteurs d'eau sont les plus importantes.

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Dans les secteurs montagneux comme ceux du bassin de la Neste, du gave de Pau,.. l'usage est plutôt de parler de crues torrentielles, qui sont des crues rapides et soudaines. .Les pentes naturelles accroissent les vitesses d'écoulement de l'eau. La conséquence est que le paramètre vitesse (V) est prépondérant par rapport au paramètre hauteur d'eau (H), et ceci est d'autant plus vrai que le secteur est accidenté. En crue, le cours d'eau peut charrier des matériaux solides qui accroissent la densité du flux et aggravent les dégâts dans les secteurs urbanisés.

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  • Les origines de ces événements peuvent être la conséquence d'orages d'été localisés et très intenses (crue de l'Arros à Tournay du 26 août 1973), de perturbations orageuses d'automne (crue du Gave de Pau à Lourdes le 4 octobre 1937), des pluies océaniques et de la fonte des neiges qui occasionnent des crues d'hiver et de printemps (Inondation de l'Echez à Tarbes du 10 mars 2006)
  • Les périodes sèches et chaudes avec un déficit de précipitations constituent des facteurs aggravants de ces phénomènes de crue et d'inondation. En effet, pendant ces périodes, les sols s'assèchent et leur capacité d'absorption et d'infiltration diminuent fortement ce qui accroît le ruissellement. Ainsi, la pluie qui tombe sur le sol, ne s'infiltre pas, ruisselle et se retrouve plus rapidement dans le cours d'eau ce qui peut accentuer l'intensité et la soudaineté des phénomènes de crue.

Les inondations et les crues torrentielles, qui concernent la quasi totalité des communes dans les Hautes-Pyrénées présentent des risques :

  • Pour les personnes : noyades, électrocution, blessés, personnes isolées ou déplacées

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 Les Hautes-Pyrénées ont connu plusieurs phénomènes dramatiques avec des victimes :

- Crue torrentielle d'Ancizan (1953): 5 morts

- Crue Torrentielle d'Ouzous (1906): 9 morts

- Inondation de Tournay (1973): 1 mort

  • Pour les biens : destruction et détérioration de bâtiments, des infrastructures (routes, ponts, voies ferrées...). Le coût financier de ces dégâts sur le plan national se monte à 250 M€/an.

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  • Pour l'environnement : pollutions diverses dues à des submersions de produits polluants, destruction de la faune et de la flore...

Quelles sont les dispositions en terme de prévention ? 

Une inondation ne peut être empêchée, mais on peut apprendre à gérer les risques qui l'accompagnent. La clé d'une bonne réaction est l'anticipation par la prévention. L'Etat assure le pilotage de la politique de prévention des risques dans le Département des Hautes-Pyrénées. Le Plan de Prévention des Risques (PPR), institué par la loi « Barnier » du 2 février 1995, est le principal instrument de l’action de l’Etat dans la prévention des risques naturels majeurs et notamment des inondations

Le PPR délimite les zones exposées aux risques inondation pour :

  • Interdire les projets nouveaux sur les zones à risques forts (H>1m et/ou V>0,50m/s)
  • Autoriser les projets nouveaux avec des prescriptions dans les zones ou les risques sont modérés (H<1 m et V<0,50m/s)
  • Définir des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde; définir des mesures applicables à l’existant.

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Pour le risque inondation, le PPR a également pour but de conserver, restaurer et étendre des zones de stockage des eaux de crue (zones d’expansion des crues) pour ne pas aggraver les risques à l’amont et à l’aval et maintenir le libre écoulement des eaux.

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La photo ci-dessus, suite au débordement de l'Ousse dans le secteur de Lamarque-Pontacq, illustre parfaitement l'incidence des clôtures et des constructions en zone inondable sur les écoulements.
Une construction nouvelle ou une clôture fermée peuvent donc pénaliser les constructions existantes avoisinantes. L'intérêt de zones d'expansion de crue préservées à l'amont et à l'aval de zones urbanisées, ainsi que l'implantation de clôtures ajourées se trouve ainsi naturellement démontré

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Que font les services de l'Etat ?

L'Etat : pilote de la prévention

  • Elabore des Plans de Prévention du Risque d'Inondation (PPRI) qui réglementent l'urbanisation.
  • Subventionne la réalisation d'ouvrages de protection des lieux habités contre les crues.

L'usager : principales recommandations à suivre face à l'inondation

Comment prévenir et se protéger ? 

Avant

  • couper le gaz et l'électricité
  • mettre les objets hors d'eau
  • obturer les entrées d'eau
  • faire des réserves d'eau potable et d'alimentation
  • mettre les véhicules en sécurité

Pendant

  • s'informer par la radio de la montée des eaux et des lieux de regroupement
  • dès l'alerte, aller sur les points hauts (étage, collines,…)

Après

  • aérer les pièces le plus tôt possible
  • désinfecter toutes les surfaces et objets touchés par l'eau
  • enlever les matériaux qui ont séjournés dans l'eau (plaques de plâtre, isolant…)
  • chauffer dès que possible
  • ne rétablir l'électricité que si l'installation est sèche et après vérification par un professionnel